"Rien n'est plus douloureux pour l'esprit humain qu'un changement grand et soudain" Mary Shelley, Frankenstein
Quelle belle semaine pour le représentant britannique du site CPI pour écrire un blog.
On dit qu'une semaine est une longue période en politique. Et bien au Royaume-Uni, jamais un mot plus vrai n'a été écrit.
Il y a tout juste 10 jours, le Royaume-Uni a voté pour quitter l'Union européenne à la suite du plus grand vote jamais organisé dans le pays. 52% (soit plus de 17 millions de personnes) ont voté pour la sortie. Dire que cela a mis le pays en ébullition serait un euphémisme.
Le premier ministre a démissionné et les nominations pour son remplacement sont déjà closes, avec 5 personnes en lice pour le leadership. Le parti travailliste, principal parti d'opposition, semble imploser : 21 démissions du cabinet fantôme, un licenciement et un vote de défiance à l'encontre du leader, soutenu par plus de 80 % de la population, mais qui s'accroche dogmatiquement à son poste. Le Scottish National Party prend des mesures en vue d'un nouveau référendum sur l'indépendance de l'Écosse afin de briser le Royaume-Uni pour que l'Écosse puisse rester dans l'UE. Le Parti des Verts et le Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni sont également en pleine bataille de leadership. Des manifestations ont eu lieu dans le centre de Londres suite au résultat du vote du référendum. Les marchés ont rebondi, l'incertitude est générale et les avis sont partagés dans la City. Les partisans du "Vote Leave" s'efforcent de faire entendre leur voix sur les opportunités qu'ils estiment être offertes par cette décision capitale.
Le changement est en effet arrivé au Royaume-Uni, et de façon importante.
Dans tout le pays, les gens se trouvent à différents stades de la fameuse courbe du changement. Notre capacité (ou notre incapacité), en tant que nation, à répondre efficacement au changement a un impact sur la psyché nationale d'une myriade de façons. Combien de temps faudra-t-il avant que la majorité ne se sente sur la trajectoire ascendante ?
Bien sûr, les gens sont confrontés au changement tous les jours dans les affaires et ce n'est pas un secret que - pour la plupart d'entre nous - le changement est déstabilisant. La capacité à diriger efficacement le changement est l'une des tâches les plus importantes de tout dirigeant.
Comprendre le parcours de la transition
Face au changement, il est utile de comprendre le cheminement que vous et votre équipe pouvez suivre au cours du processus. Au départ, vous constaterez peut-être une grande anxiété, un déni du changement et toute une gamme d'émotions, y compris la peur, à propos de ce qui va arriver. Le fait de comprendre qu'il s'agit d'un processus normal pour la plupart des gens peut vous aider à accepter le changement et à prendre conscience des possibilités qui s'offrent à vous, malgré le changement. En général, le changement a des conséquences positives sur le lieu de travail, et se concentrer sur celles-ci peut être très utile tout au long du processus de transition.
Qu'est-ce qui est sous votre contrôle ?
Il est essentiel de comprendre ce qui est sous votre contrôle, car cela signifie que vous serez conscient de ce que vous pouvez influencer. Lorsque nous sommes confrontés à une situation où le changement est susceptible de se produire, nous pouvons ressentir un sentiment d'anxiété, car il existe un écart entre les choses que nous pensons être en train de se produire et ce que nous sommes en mesure de contrôler. En faisant l'effort d'identifier et de prendre le contrôle que vous pouvez, vous vous rendrez compte que vous êtes plus confiant pour faire face à toute incertitude qui subsiste. Essayez de négocier pour obtenir un certain contrôle chaque fois que vous le pouvez, mais s'il y a des choses que vous ne pouvez tout simplement pas contrôler, il est important de l'accepter le plus rapidement possible, car cela vous évitera de gaspiller de l'énergie dans une anxiété inutile.
Qu'est-ce qui n'a pas vraiment changé ?
Il est important que vous soyez capable de voir clairement ce qui n'a pas changé dans l'entreprise et dans votre propre rôle professionnel. Il peut y avoir un risque de panique face au changement, et cela signifie que des questions qui ne devraient pas être affectées le sont en fait assez fortement. Restez concentré sur ce qui n'a pas besoin de changer et vous pourrez maintenir la stabilité et les éléments du "business as usual" sur votre lieu de travail.
Essayez de trouver le positif
En fonction de l'ampleur et de l'impact personnel du changement, il est naturel de ressentir une certaine anxiété. Cependant, la panique n'est pas utile et parfois le simple fait de penser à la situation d'une manière différente peut aider à faire face au changement. Il est essentiel de penser aux bons côtés de votre vie, notamment aux compétences que vous possédez, à vos réseaux de soutien et à tous les résultats positifs que le changement pourrait apporter. Si vous avez du mal à trouver quelque chose de positif, parlez-en à une personne de confiance en dehors du lieu de travail, comme un mentor ou un coach, car elle vous aidera généralement à voir les choses sous un angle différent et plus positif.
Soyez prêt pour toutes les éventualités
Bien qu'il soit important de rester positif dans la mesure du possible, il est également vital que vous ayez envisagé votre propre "pire scénario" et que vous ayez réfléchi aux implications pratiques de celui-ci. En ayant un plan en place pour tout ce qui pourrait arriver, vous pouvez vous assurer que vous êtes équipé pour faire face à l'impact résultant. Il peut y avoir des situations auxquelles vous ne pouvez pas vous préparer, mais tout ce que vous pouvez faire pour minimiser l'incertitude vous aidera, vous et votre équipe, à faire face plus efficacement.
Combattre le monstre - communiquer efficacement
Plus votre équipe est informée de ce qui se passe, plus elle sera en mesure de se préparer au changement qui va se produire. Si vous laissez des rumeurs circuler sur le lieu de travail, cela peut être extrêmement préjudiciable au moral de l'équipe ; si vous leur dites la vérité dès le départ, cela peut être évité. Même si la vérité est "Je ne connais pas la réponse à cette question pour le moment", il vaut mieux le dire que ne rien dire. Reconnaissez que les émotions peuvent être vives et que les lacunes dans les connaissances factuelles seront rapidement comblées par des conjectures et des spéculations, de sorte que la franchise et l'ouverture en vaudront certainement la peine à long terme.
Ne vous inquiétez pas pour les petites choses
Lorsqu'on traverse une période de changement, il peut être facile de s'attacher à de petits détails et à des délais imposés par soi-même - mais il vaut mieux essayer de rester calme et de regarder la situation dans son ensemble, en se concentrant sur les objectifs globaux et les résultats attendus du changement. Il est toutefois préférable de garder son calme et d'avoir une vue d'ensemble, en se concentrant sur les objectifs globaux et les résultats attendus du changement.
Le changement est déstabilisant. La courbe de transition inspirée de Kubler Ross montre clairement comment les gens réagissent au changement.
La rapidité avec laquelle les gens se remettent d'une mauvaise passe et commencent à aller de l'avant peut être considérablement influencée par la qualité et la quantité de la communication et du soutien qu'ils reçoivent. Sur le lieu de travail, la mise en place de conversations de coaching pratiques, axées sur l'aspect positif, et la mise en place d'un cadre de communication structuré pour aider les gens à gérer et à faire face au changement, permettent à toute organisation de limiter les effets négatifs du changement et de favoriser une évolution positive.
Pour les entreprises britanniques, nous devons également faire de même - une fois que nous aurons un nouveau dirigeant et que l'agitation politique se sera calmée !